Mme Lemarchand cherche quelqu’un qui viendrait chez elle pour s’occuper de ses enfants, du ménage, de la vaisselle. 
Elle a déjà embauché Monique, Brigitte, Consuelo, maintenant elle a pensé à Hilda, la femme de Franck qui vient pour faire des petits travaux. Mme Lemarchand s’est déjà bien renseignée sur Hilda, mais elle veut en savoir plus, elle insiste et lui pose de nombreuses questions, explique à Franck la nécessité qu’Hilda travaille pour elle, la chance que cela représente… Hilda ne verra plus sa famille ? Peu importe, sa bienfaitrice va prendre soin d’elle…
Petit à petit sous le flot des paroles de Mme Lemarchand, le malaise s’installe, une manipulation sans agressivité mais qui génère un trouble de plus en plus marqué au fil des dialogues. Nous n’assistons jamais à la rencontre entre Hilda et son employeuse mais ce qui nous est rapporté nous fait apercevoir comment s’installe l’emprise, comment Hilda est vampirisée, débarrassée de sa propre personnalité, de toute substance vitale, jusqu’à même ne plus être « d’aucune utilité ».
Une pièce de théâtre marquante par Marie Ndiaye, une des plus grandes autrices françaises du 21ème siècle (prix Goncourt en 2009 pour son roman Trois femmes puissantes).